Frans Masereel
« NOUS N’AVONS PAS LE DROIT DE NOUS TAIRE, LES POÈTES CONTRE LA GUERRE »
Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle
DU 5 MARS AU 5 JUIN 2018
Hôtel du Département à Nancy
48, esplanade Jacques-Baudot
03 83 94 54 54
EN SEMAINE DE 8H30 À 19H
Dernière entrée visiteur à 18h15
Week-ends : 17 et 18 mars, 21 et 22 avril,
26 et 27 mai de 10h à 18h
Exposition conçue par l’Institut allemand K8, le xm:lab – Experimental Media Lab de l’école des Beaux-Arts de Sarrebruck (HBKsaar) et la Fondation Frans Masereel, dans le cadre de la coopération culturelle entre le Land de Sarre et le Département Meurthe-et-Moselle.
Goethe-Institut Nancy
DU 5 MARS AU 31 MAI 2018
Vernissage mardi 13 mars à 18h30
Goethe-Institut Nancy
39, rue de la Ravinelle à Nancy
03 83 35 44 36
DU LUNDI AU VENDREDI DE 11H À 18H
L’exposition présente une sélection de gravures sur bois réalisées par Frans Masereel en 1920 pour illustrer la nouvelle de Stefan Zweig Der Zwang / La contrainte, un texte pacifique publié par l’écrivain en 1918.
École nationale supérieure d’art et de design de Nancy (ENSAD)
DU 20 MARS AU 18 AVRIL 2018
École nationale supérieure d’art et de
design de Nancy (ENSAD) – Campus Artem
1, place Charles-Cartier-Bresson
Galerie NaMiMa
03 83 41 61 61
DU LUNDI AU VENDREDI DE 14H À 19H
L’exposition présente les productions réalisées autour de l’oeuvre de Frans Masereel par les étudiants de l’ENSAD Nancy et de la Hochschule der Bildenden Künste Saar de Saarbrücken.
MERCREDI 11 AVRIL À 20H
Projection du film Les mains libres
Un voyage dans l’oeuvre de Frans Masereel,
en présence du réalisateur Jérôme Laffont.
Amphithéâtre de l’École nationale supérieure
d’art et de design de Nancy (ENSAD)
1, place Charles-Cartier-Bresson
Campus Artem
Bibliographie et autres references
PETER RIEDE
Frans Masereel, Nous n‘avons pas le droit de nous taire – Les Poètes contre la Guerre
KARL-LUDWIG HOFMANN / PETER RIEDE
Frans Masereel, Wir haben nicht das Recht zu schweigen
[Nous n‘avons pas le droit de nous taire] – Les Poètes contre la Guerre
Plan de l’exposition | Ausstellungsplan
Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle
INTRODUCTION
Frans Masereel a voué sa vie et son oeuvre à la défense de la paix et des valeurs humanistes. A l’occasion du centenaire de La passion d’un homme, l’une des oeuvres phare de l’artiste, le conseil départemental accueille en ses murs, qui hébergèrent un hôpital militaire durant la Première Guerre mondiale, une exposition exceptionnelle. Construite autour d’oeuvres majeures de l’artiste, l‘exposition réunit les composants d‘une exposition classique et des modules interactifs et multimédia afin de permettre une exploration active de l‘intégralité des contenus présentés.
« Peintre, dessinateur, graveur sur bois, Masereel a courageusement lutté contre les tueries durant la guerre. Il a toujours combattu pour la liberté, l’humanité et contre le fascisme », c’est ainsi que le critique d’art Paul Westheim décrit l’artiste belge Frans Masereel en 1939. Dès la Première Guerre mondiale, Masereel, né en 1889 à Blankenberghe, est un Européen et un pacifiste convaincu. Il répète sans cesse « qu’un artiste n’a pas le droit de rester indifférent aux questions sociales ».
Masereel demeure tout au long de sa vie une personne critique qui met en garde ses concitoyens et veut « être actif à une époque où les Hommes sont si désemparés et dans le besoin », comme l’écrit Käthe Kollwitz en 1922. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est poursuivi pour son engagement antifasciste et soutient la cause de la Résistance française. En Allemagne, ses livres sont interdits par les Nazis, et ses œuvres qualifiées de « dégénérées » sont bannies des musées. Et pourtant – peu après la fin de la guerre – il accepte un poste de professeur au Centre des Arts et Métiers de Sarrebruck (Allemagne) de 1947 à 1951 ; une action d’une grand portée politique à l’époque. Il reste à espérer que cette exposition permettra de redécouvrir l’oeuvre de Masereel comme un « document humain ».
Exposition conçue par l’Institut allemand K8, le xm:lab – Experimental Media Lab de l’école des Beaux-Arts de Sarrebruck (HBKsaar) et la Fondation Frans Masereel dans le cadre de la coopération culturelle entre le Land de Sarre et la Meurthe-et-Moselle (CD54). Equipe : Sandra Anstätt, Kim Sandra Beck, Henrik Elburn, Jan Fischer, Maik Fischer, Hannes Käfer, Christopher Kaiser, Agnès Lotton, Uschi Macher, Nadiya Morenko, Aude Poilroux, Peter Riede, Michael Schmitz, Cécile Toscani, Jan Tretschok, Soenke Zehle
EINLEITUNG
Frans Masereel hat sein Leben und sein Werk dem Frieden und den Werten des Humanismus gewidmet. Zum 100. Jahrestag der Veröffentlichung der Passion eines Menschen, eines seiner Schlüsselwerke, zeigt der Conseil départemental in seinen Räumlichkeiten, die während des 1. Weltkrieges als Militärkrankenhaus genutzt wurden, eine eigens für diesen Anlass konzipierte Ausstellung. Die Ausstellung zeigt Schlüsselwerke und verbindet klassische Ausstellungselemente mit interaktiven, multimedialen Stationen, die ein aktives Erforschen der umfassenden Ausstellungsinhalte ermöglichen.
„Maler, Zeichner, Holzschneider, während des Krieges mutiger Bekämpfer des Massenmordens und immer Kämpfer für Freiheit, für Humanität und gegen Faschismus“, so beschreibt der Kunstkritiker Paul Westheim im Jahre 1939 den belgischen Künstler Frans Masereel. Bereits im Ersten Weltkrieg war der 1889 in Blankenberghe geborene Masereel zu einem überzeugten Europäer und Pazifisten geworden, der immer für sich betonte, „dass der Künstler der sozialen Frage gegenüber nicht indifferent sein darf“.
Masereel blieb zeitlebens ein Kritiker und Mahner und wollte, wie Käthe Kollwitz 1922 für sich notierte, „wirken in dieser Zeit, in der die Menschen so ratlos und hilfsbedürftig sind“. Den Zweiten Weltkrieg erlebte er als verfolgter Antifaschist und Unterstützer der französischen Résistance, alle seine Bücher waren in Nazi-Deutschland verboten, seine Werke wurden als „entartet“ aus den Museen entfernt. Umso erstaunlicher war es, dass er kurz nach Kriegsende von 1947 bis 1951 eine Meisterklasse für Malerei an der Saarbrücker Schule für Kunst und Handwerk (Centre des Arts et Métiers) annahm, damals eine Aktion von hoher politischer Bedeutung. Es bleibt zu hoffen, dass das Werk Masereels in seinen besten Teilen durch die Ausstellung noch einmal als ein „document humain“ neu entdeckt wird.
Ausstellungsentwicklung durch K8 Institut für strategische Ästhetik, xm:lab – Experimental Media Lab der Hochschule der Bildenden Künste Saar und Frans Masereel Stiftung im Rahmen der Kultur-Kooperation zwischen Saarland und dem Conseil départemental Meurthe-et- Moselle (CD54). Team: Sandra Anstätt, Kim Sandra Beck, Henrik Elburn, Jan Fischer, Maik Fischer, Hannes Käfer, Christopher Kaiser, Agnès Lotton, Uschi Macher, Nadiya Morenko, Aude Poilroux, Peter Riede, Michael Schmitz, Cécile Toscani, Jan Tretschok, Soenke Zehle
1. AQUARELLES
L’œuvre de Masereel comprend non seulement de nombreuses gravures, mais aussi un grand nombre d’aquarelles et de peintures aux couleurs éclatantes. Sont présentés ici trois tableaux réalisés dans les années vingt ; d’autres sont à découvrir dans les archives.
AQUARELLE
In Masereels vielschichtigem Werk finden sich neben graphischen Werken auch eine Vielzahl von Aquarellen und Gemälden in leuchtenden Farben. Zu sehen sind drei Arbeiten aus den 1920er Jahren, weitere sind über das Archiv verfügbar.
2. PANNEAUX MURAUX
Cette série de panneaux muraux bilingues replace l‘œuvre de Masereel dans son contexte artistique, historique et politique. Elle met en exergue ses relations avec les écrivrains qui comme lui témoignèrent des horreurs de la guerre, dont il illustra les oeuvres, et qui écrivirent de nombreuses critiques de ses romans graphiques.
WANDTAFELN
Auf einer Serie zweisprachiger Wandtafeln wird Masereels Werk in einen künstlerischen, historischen und politischen Kontext gestellt. Hervorgehoben werden seine Beziehungen zu Literaten, die wie er die Schrecken des Krieges aufzeigten, deren Werke er illustrierte oder die Besprechungen seiner Bilderzyklen schrieben.
3. LE CHAT
La gravure sur bois Le Chat sur l‘escalier, issue du roman graphique La Ville (1925), fait référence à la relation entre l‘espace privé et l‘espace public dans le travail de Masereel. Sa production artistique n‘appréhende pas seulement l‘espace social d‘un point de vue historique et politique, mais également l‘espace de l‘expérience et de la mémoire individuelles.
DIE KATZE
Der Holzschnitt Le Chat sur l’escalier / Die Katze auf der Treppe aus der Bilderzählung Die Stadt (1925) spielt an auf die Verbindung von privaten und öffentlichen Räumen in den Arbeiten Masereels. Sein künstlerisches Schaffen bezieht sich nicht allein auf den gesellschaftlichen Raum von Geschichte und Politik, sondern immer wieder auch auf den Raum individueller Erfahrungen und Erinnerungen.
4. MULTI-TOUCH / ARCHIVES
Masereel a souvent compilé sa vaste création sous la forme de romans graphiques. Des archives, consultables via une table multi- touch haute résolution (4K), offrent la possibilité de découvrir ces œuvres de diverses manières et de composer ses propres histoires à partir de ces images (plus de 3000 au total), en les sélectionnant et en les déplaçant par commande tactile.
MULTI-TOUCH / ARCHIVE
Masereel hat sein umfangreiches Werk immer wieder zu einzelnen Bilderzählungen zusammengefasst. Das über einen hochaufgelösten (4K) Multitouch-Tisch zugänglich gemachte Archiv zentraler Werke bietet die Möglichkeit, diese Werke auf vielfältige Weise zu erschließen und (durch Berührung und Bewegung der Einzelbilder) aus mehr als 3000 Bildern eigene Geschichten zusammenzustellen.
5. PROJECTEUR DE CINÉMA
Une projection de L‘Idée, histoire graphique animée (1932), rappelle la collaboration entre Masereel et le réalisateur Berthold Bartosch. C‘est Arthur Honegger qui en a composé la musique, une des premières musiques de film électronique.
FILM-PROJEKTOR
Eine Projektion der animierten Bilderzählung Die Idee von 1932 erinnert an die Kooperation Masereels mit dem Filmemacher Berthold Bartosch. Die Musik, einer der ersten elektronischen Filmmusiken, wurde von Arthur Honegger komponiert.
6. MUR VIDEO / LEAP-MOTION
Ce module équipé d‘une commande gestuelle offre la possibilité d‘admirer les espaces imaginés par Masereel dans plusieurs de ses œuvres. Cette expérience nous éclaire sur la façon dont l‘artiste appréhendait l‘espace, et souligne la ligne architecturale déjà présente dans ses gravures sur bois en deux dimensions. Ce module est complété par un module VR (réalité virtuelle) qui permet aux visiteurs de se déplacer virtuellement dans ces espaces.
VIDEO-WAND / LEAP-MOTIO
Die mit einer Gesten-Steuerung ausgestattete Station bietet die Möglichkeit, die von Masereel in verschiedenen Werken imaginierten Bildräume genauer zu betrachten. Diese Erfahrung schafft Einblicke in Masereels Umgang mit Raum und hebt die bereits in seinen zweidimensionalen Grafiken betonte Räumlichkeit einzelner Bilder hervor. Diese Station wird ergänzt durch eine VR-Station, die es Besucherinnen und Besuchern erlaubt, sich (virtuell) in diese Räume zu begeben.
7. REALITÉS VIRTUELLES
Le module VR relie les architectures narratives de Masereel à la technique 3D actuelle pour expérimenter directement les espaces créés dans ses œuvres. « L‘œil infini » de Masereel (Stefan Zweig), expert dans la représentation de la diversité de la vie urbaine, permet ainsi une expérience (virtuelle) à 360°.
VIRTUELLE REALITÄTEN
Die VR-Station verbindet Frans Masereels Raum-Erzählungen mit aktueller 3D-Technik, um die in seinen Grafiken angelegten Räume unmittelbar erfahrbar zu machen. Masereels vor allem in der Darstellung der Vielfalt städtischen Lebens geübte „unendliche Auge“ (Stefan Zweig) ermöglicht so ein (virtuelles) 360°-Erlebnis.
8. LA PASSION D'UN HOMME
A l‘occasion du centenaire de la fin de la guerre, l‘histoire graphique La Passion d‘un homme, publiée en 1918, est particulièrement mise en lumière dans cette exposition. Elle incarne par excellence la manière dont l‘architecture narrative et la réflexion artistique autour de l‘engagement politique se mêlent dans l‘œuvre de Masereel.
DIE PASSION EINES MENSCHEN
Die 1918 veröffentlichte Bilderzählung „Die Passion eines Menschen“ wird aus Anlass des 100. Jahrestags des Kriegsendes in der Ausstellung besonders hervorgehoben. Sie steht beispielhaft für die Art und Weise, in der sich in Masereels Schaffen raumgreifendes Erzählen und die künstlerische Reflexion politischen Engagements verbinden.